Le sujet de cette tragédie qui revient au genre espagnol et au drame romanesque est grand et terrible, mais il ne présente qu’une longue suite d’atrocités sans cause, sans liaison, sans intérêt, sans vraisemblance. […] L’influence de Boileau commence à agir sur lui ; il sacrifie les concetti et les faux brillants qu’il avait d’abord aimés ; il revient à la nature et apprend à rimer difficilement. […] Dans la tragédie qui suivit Mithridate, Racine revient au genre le plus analogue à son talent. […] Ne reviendront-ils point, ces biens que j’ai quittés ? […] Découverts, ils n’ont que le temps d’entrer dans un antre obscur où se trouve une lionne ; l’esclave s’y engage après eux, et est dévoré ; le maître, étonné de ne pas le voir revenir, pénètre à son tour dans le formidable repaire du monstre dont il ignore la présence, et subit le même sort.