Les Parties principales se nomment encore argument ou sommaire, ou simplement sujet de la composition, et se font remarquer par la plus grande brièveté ; l’invention des détails est entièrement abandonnée à l’écrivain. […] En second lieu nous remarquons que cette narration se compose de trois parties bien distinctes, renfermant les faits accessoires ou détails qui se rattachent au fait principal Nous nommerons ces trois parties : Exposition, Nœud et Dénouement. […] On remplace alors ces liaisons par un tiret, comme on peut le remarquer ici. […] Voltaire se charge de nous l’expliquer lui-même : « Ce qu’on appelle esprit, dit-il, est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une allusion fine ; ici, l’abus d’un mot qu’on présente dans un sens, et qu’on laisse entendre dans un autre ; là, un rapprochement délicat entre deux idées communes ; c’est une métaphore singulière ; c’est une recherche de ce qu’un objet ne présente pas d’abord, mais de ce qui est en effet dans lui ; c’est l’art, ou de réunir deux choses éloignées, ou de diviser deux choses qui paraissent se joindre, ou de les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée pour la laisser deviner. » Lorsque Voltaire parlait ainsi, c’est qu’il avait remarqué dans les différents écrivains épistolaires ces traits caractéristiques de l’esprit, et dont nous allons citer quelques exemples pour mieux faire comprendre en quoi consiste cette qualité.