Le devoir pratiqué pour lui-même Quiconque veut répandre la bonne parole doit, s’oubliant lui-même, ne regarder qu’une seule chose, l’accomplissement du devoir qu’il se croit appelé à remplir ; car, s’il se recherche à quelque degré, si, pour persévérer dans son œuvre, il a besoin d’en voir le fruit, il ne tardera pas à se lasser, il succombera bien vite au découragement. […] Dans cet immense conflit d’idées contradictoires, je crois, de part et d’autre, à plus de bonne foi qu’on ne s’en suppose mutuellement, et je ne blâme en moi-même aucun de ceux qui, se trompassent-ils, guidés uniquement par leur conscience, ne regardent, ne désirent que le Vrai et le Bien, complétement détachés de tout intérêt personnel. […] On lit dans une autre lettre à M. de Coriolis : « Je vous assure, mon cher ami, qu’on est heureux de regarder l’avenir du fond d’une retraite obscure et tranquille, tranquille surtout à cause de son obscurité même.