Quel qu’ait été d’ailleurs le long et triste déclin de ce grand homme, des éclairs de génie ne cessèrent, en brillant çà et là, même dans ses derniers ouvrages, de rappeler sa gloire passée2 ; et tel est le nombre des sublimes et divines beautés, comme disait Mme de Sévigné, qu’offre ce père de notre théâtre, qu’elles suffiront à jamais pour couvrir et faire pardonner ses imperfections et ses fautes. […] Il faut rappeler ce mot de Voltaire : « Non-seulement on doit à Corneille la tragédie et la comédie, mais on lui doit l’art de penser. » 2. […] Mais qu’on veuille bien se le rappeler : une délicatesse souvent raffinée et une grandeur inculte, tel était le double caractère de l’époque où vécut Corneille. […] Allusion de Géronte aux mensonges que son fils lui a faits, et qu’il va rappeler ensuite plus en détail.