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29. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Je me pare des fleurs qui tombent de sa main ; Il ne fait que l’ouvrir, et m’en remplit le sein, Pour consoler l’espoir du laboureur avide, C’est lui qui dans l’Égyptea où je suis, trop aride, Veut qu’au moment prescrit, le Nilb loin de ses bords, Répandu sur ma plaine, y porte mes trésors. […] Mais si ce même enfant à tes ordres docile, Doit être à tes desseins un instrument utile, Fais qu’au juste héritier le sceptre soit remis : Livre en mes faibles mains ses puissants ennemis ; Confonds dans ses conseils une reine cruellec ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathana et sur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des Rois funeste avant-coureur. […] De tous les deux côtés j’ai des pleurs à répandre : De tous les deux côtés mes désirs sont trahis. […] Je borne à ces quatre traits mes citations de Corneille : elles seraient trop multipliées, si je rapportais tous les sentiments vraiment sublimes qu’il a répandus dans ses Tragédies.

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