Rappelons-nous que ce tableau n’est pas un code, mais un recueil d’analyses curieuses, et n’imitons pas ces poëtes tragiques, copistes malheureux de Corneille et de Racine, qui disaient : Ici je mettrai un songe, là un récit, ailleurs un monologue. […] Lally-Tolendal, plaidant la réhabilitation de son père, interrompt le récit de l’injuste condamnation du vieillard pour s’écrier : « Hommes justes, fils religieux et soumis, c’est vous que j’invoque. […] A une heure du matin, vous êtes descendu sans bruit de votre mansarde ; vous avez pénétré à l’aide d’une fausse clef dans la chambre de votre victime ; vous vous êtes approché doucement du lit où dormait la pauvre femme ; vous vous êtes penché sur elle pour vous assurer de son sommeil ; vous êtes allé ensuite à la fenêtre ; vous avez pris un foulard qu’elle y avait pendu… » Et il continue, dardant son regard sur l’accusé, accompagnant d’un geste terrible chaque détail de son récit imaginaire.