Ce même homme qui nous transporte d’admiration, soit qu’il étonne la sagesse de l’Aréopage, soit qu’il réfute ses accusateurs à Césarée, ou qu’il confonde le prince des prêtres à Jérusalem, sait encore nous pénétrer des émotions les plus douces et nous faire partager l’attendrissement des fidèles de Milet, lorsque, prêt à les quitter pour ne plus les revoir, il leur fait ces touchants adieux : Adieux aux Habitans de Milet. […] À peine vous aurai-je quittés, que des loups ravisseurs se glisseront parmi vous : au milieu de vous s’élèveront de ces faux esprits qui, mettant une doctrine subtile et erronée à la place des vérités de sentiment, s’efforceront d’entraîner sur leurs pas les disciples de l’évangile.