Dans quelques royaumes de l’Europe, plusieurs princes suivirent successivement le projet de réduire la puissance des nobles, et pendant un certain nombre de règnes ce fut le but des plus grandes opérations du gouvernement. […] Il observe que le sujet sur lequel il a entrepris d’écrire forme dans son ensemble un tout complet, une seule action, un seul grand spectacle, celui des causes pour lesquelles toutes les parties du monde sont tombées sous la puissance des Romains. […] Le second livre est un chef-d’œuvre que rien n’égala jamais, et Virgile semble avoir déployé toute la puissance de son génie dans cette partie de son sujet, qui présentait une grande variété de scènes pleines de tendresse et de magnificence. […] Lui demanderai-je si j’aime mieux mourir libre les armes à la main que de vivre sous un tyran ; si cette vie n’est autre chose que le passage à une vie heureuse et durable ; s’il est quelque puissance au monde capable d’imposer à l’homme de bien ; si la fortune perd ses menaces quand elle s’attaque à la vertu ; s’il suffit de vouloir ce qui est louable, et si le succès ajoute à ce qui est honnête ?