Des chœurs composés d’acteurs qui, en dansant et en chantant au son de la musique, représentaient quelque fable relative à la divinité dont on célébrait la fête, faisaient une partie essentielle du culte public. […] En ce cas même, il est rare que le public entre soudain dans sa passion, et les mouvements qu’il exprime sont perdus ou nuisibles à l’effet des scènes suivantes. […] On y faisait encore l’éloge et l’apologie de l’auteur, et on cherchait à captiver la bienveillance du public. […] C’est de la compassion que relève la noblesse humaine : c’est elle qui rattache nos cœurs aux intérêts de nos semblables, à la prospérité de nos villes, à tous les mouvements de la société publique. […] Lui donner des salles décentes et une forme régulière, l’orner de musique, de danses, de décorations agréables, et y souffrir des mœurs obscènes et dépravées, c’est dorer les bords de la coupe où le public va boire le poison du vice et du mauvais goût.