C’est d’après sa propre expérience, que parlait ainsi l’Ecclésiaste. […] Ici, au contraire, c’est le code le plus complet, le plus détaillé de tout ce qu’il est indispensable de faire et utile d’éviter, pour travailler à son propre bonheur, puisqu’il est impossible qu’il se trouve ailleurs que dans l’accomplissement de ses devoirs. […] L’inconstance de l’homme dans ses goûts, les peines qu’il se donne pour tourmenter sa vie, pour accumuler de vains trésors dont il ne veut ou ne sait pas jouir, ont fourni à l’auteur des Proverbes le sujet et la matière de ces excellentes réflexions : Le riche est le jouet de sa propre fortune : C’est un tyran cruel, dont le joug l’importune. […] De vos propres faveurs, cruels, vous abusez ; Vous secourez le pauvre et le tyrannisez. […] Mais aucun d’eux ne l’a sentie aussi profondément qu’Young, et ne l’a revêtue d’images plus propres à la faire vivement sentir à d’autres.