L’Histoire présidait à ces pompeux spectacles, La balance à la main prononçait ses oracles ; Et de la vérité l’inflexible burin Les gravait aussitôt sur des tables d’airain, D’un airain immortel. […] Le mot donc fait là un effet étourdissant : le loup dut le prononcer comme un philosophe sur de son argumentation, et il est prêt à tirer ses dernières conséquences. […] La vie humaine est semblable à un chemin, dont l’issue est un précipice affreux : on nous en avertit dès le premier pas, mais la loi est prononcée, il faut avancer toujours. […] » Alors, et pour la dernière fois, un frémissement subit, fugitif effort de la nature humaine, parcourt ses membres palpitants ; sa langue est brûlante de ardeurs du trépas : elle prononce avec peine ces paroles douloureuses : J’ai soif.