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149. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Si l’on veut prouver que ce soit un mal pour Athènes de faire la guerre aux Thébains, on pose en principe que c’est un mal pour un peuple de faire la guerre à ses voisins ; et c’est ainsi, ajoute-t-on, que les Thébains se sont mal trouvés d’avoir fait la guerre aux peuples de Phocide. […] Quoi de plus grand, de plus généreux que l’action des Horaces, si l’on en regarde le principe ? […] « Vous ne pouvez, dit Cicéron99, ni détruire ce que l’on vous objecte sans appuyer ce qui prouve en votre faveur, ni établir vos moyens sans réfuter ceux de l’adversaire ; ce sont deux choses jointes par leur nature, par leur but, et par l’usage que vous en faites. » On réfute, soit en détruisant les principes sur lesquels l’adversaire a fondé ses preuves, soit en montrant que de bons principes il a tiré de fausses conséquences. […] La pétition de principe. […] Le cercle vicieux est une espèce de pétition de principe, lorsque, pour prouver une chose qui est en question, nous nous servons d’une autre chose dont la preuve dépend de celle-là même qui est en question.

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