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114. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Mais il est permis de penser qu’il n’a pas d’idées arrêtées sur les Romains ; la preuve en est que s’il rencontre ailleurs sur son chemin un sujet conforme à son génie, comme celui de Nicomède, il ne se fait aucun scrupule de le traiter, et de s’y faire l’écho des haines que soulevait, chez les peuples conquis, la domination romaine. […] On peut en prendre comme preuve les traits constants et toujours analogues avec lesquels un animal quelconque est présenté sur la « scène » ; ses mœurs sont identiques dans toutes les fables où on le rencontre. […] Les tendances dogmatiques de Boileau semblent avoir été fortifiées encore par la traduction et l’étude du Traité du Sublime, de Longin ; Fénelon mettait cet opuscule au-dessus de la rhétorique d’Aristote, et il est en effet le premier traité de l’Antiquité où la critique littéraire soit considérée comme une science à part ; quoique Longin y fasse preuve d’un éclectisme assez large, c’est une critique encore toute dogmatique. […] Pourtant ce criminel novice donne déjà des preuves de ce qu’il sera. […] D’ailleurs, Philinte n’est si conciliant, si indulgent qu’avec ceux qui lui sont indifférents ; il ne garde pas le silence sur les défauts d’Alceste, et ce nous semble être une preuve de son dévouement pour lui ; il s’efforce de lui faire voir le rôle ridicule qu’il joue, et les soucis sans nombre qu’il se prépare.

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