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59. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

. — Étendons ces principes à la politique, pour en montrer l’exagération. — Si le peuple a commis sciemment un attentat à la justice, le devoir de son chef sera donc de l’abandonner aux conséquences de son crime, afin de le purifier par l’expiation ! […] Oubliez-vous que la saine politique consiste à faire tout ce qui peut rendre un peuple heureux et puissant, sans violer la justice ? […] Qu’il soit familier avec tout ce qui concerne la vie des peuples et les relations des particuliers : droit des gens, traités, commerce, industrie, politique, histoire, morale, lois, usages, que rien ne lui soit étranger. […] Montluc réveille les instincts belliqueux du roi ; il flatte son amour-propre en lui rappelant ses exploits ; en l’appelant roi soldat, il semble lui dire : « N’écoutez pas les vieilles barbes grises de votre conseil, mais vos compagnons d’armes d’Italie, qui trépignent de combattre. » On devine déjà que cette parole guerrière, qui retentit dans le conseil comme un bruit de clairon, l’emportera sur les raisonnements des sages et des politiques. […] Il a l’abondance et la causticité de l’avocat ; il a la fougue du tribun ; il a la raison calme et froide de l’homme politique ; il a tout, excepté un organe agréable.

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