Mais la vraie éloquence, l’éloquence politique, celle qui, dans les tribunes d’Athènes et de Rome, avait exercé la censure de l’administration publique, cette éloquence, gardienne et protectrice du bien public, était destinée à ne reparaître jamais, ou à faire payer bien cher sa résurrection momentanée. […] Parmi les nations civilisées, les Anglais ont longtemps possédé seuls un gouvernement populaire et des assemblées assez nombreuses pour offrir un champ libre à l’éloquence politique, qui y devait être naturellement encouragée par la hardiesse du génie national.