C’est le précepte d’Horace et de Boileau : Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. […] Le roi, la reine, Monsieur, toute la cour, tout le peuple, tout est abattu, tout est désespéré, et il me semble que je vois l’accomplissement de cette parole du Prophète : « Le roi pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d’étonnement. » Fléchier n’est pas au rang de Bossuet dans l’oraison funèbre ; mais il vient après lui. […] L’exorde est d’une magnificence et d’une harmonie qui ne le cèdent en rien aux plus beaux de Bossuet : « Tout le peuple le pleura amèrement, et, après avoir pleuré durant plusieurs jours, ils s’écrièrent : Comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ?