Ce qu’il nous faut pleurer sur ta tombe hâtive, Ce n’est pas l’art divin, ni ses savants secrets : Quelque autre étudiera cet art que tu créais ; C’est ton âme, Ninette, et ta grandeur naïve, C’est cette voix du cœur qui seule au cœur arrive1, Que nul autre, après toi, ne nous rendra jamais. […] S’il souffre, s’il pleure, s’il aime, C’est son Dieu qui le veut ainsi. […] Le poëte a souvent trouvé de beaux accents pour peindre la tristesse et la douleur : Le seul bien qui me reste au monde Est d’avoir quelquefois pleuré.