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52. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

    Mais non, tous ses plaisirs n’entraînent que dégoûts ; Aucun d’eux n’assouvit la soif qui me dévore : Je désire, j’obtiens, et je désire encore1. […] Le hasard nous forma, le hasard nous détruit ; Et nous disparaissons comme l’ombre qui fuit… Plongeons-nous sans effroi dans ce muet abîme Où la vertu périt aussi bien que le crime ; Et, suivant du plaisir l’aimable mouvement, Laissons-nous au tombeau conduire mollement. »     A ces mots insensés, le maître de Lucrèce, Usurpant le grand nom d’ami de la sagesse, Joint la subtilité de ses faux arguments. […] D’un maître trop fameux trop fidèle interprète, De mon heureux espoir désormais détrompé, Je dois donc, du plaisir à toute heure occupé, Consacrer les moments de ma course rapide A la divinité que tu choisis pour guide1 : Et la mère des jeux, des ris et des amours Doit ainsi qu’à tes vers présider à mes jours… Tu veux me rassurer, et tu me désespères. […] C’est le sincère aveu que me fait Épicure : L’orateur du plaisir m’en apprend la nature.

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