Jamais tu ne m’as pas troublé de ta grandeur que dans ces nuits où, suspendu entre les astres et l’Océan, j’avais l’immensité sous mes pieds ! […] La rivière qui coulait à mes pieds, tour à tour se perdait dans le bois, tour à tour reparaissait brillante des constellations de la nuit, qu’elle répétait dans son sein. […] « À ces mots, Mérovée, s’appuyant sur sa framée, s’élance du char par-dessus les taureaux, tombe à leurs pieds, et se présente au Gaulois qui venait à lui. […] Au même instant, le fils de Clodion bondit comme un léopard, met le pied sur le javelot, le presse de son poids, le fait descendre vers la terre, et abaisse avec lui le bouclier de son ennemi. […] Le moment fatal approchait pour lui : il eut comme une révélation poétique de ce moment suprême ; car lorsque le messager de mort vint remplir de son nom les longs corridors sombres, il crayonnait son dernier hymne inachevé, commençant par ces mots : Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre Anime la fin d’un beau jour, Au pied de l’échafaud j’essaye encor ma lyre : Peut-être est-ce bientôt mon tour… Puis il monta sur la fatale charrette, où il trouva Roucher, autre poète victime de la révolution.