On ne met point les chevaux à l’ombre, on les laisse exposés à l’ardeur du soleil, attachés en terre à des piquets par les quatre pieds, de manière à les rendre immobiles ; on ne leur ôte jamais la selle ; souvent ils ne boivent qu’une seule fois et ne mangent qu’un peu d’orge en vingt-quatre heures. […] Avez-vous dégagé ses pieds des entraves, vous êtes-vous élancé sur son dos, il écume ; il frémit, il dévore la terre ; la trompette sonne, il dit : Allons ! […] Je le vis périr ; le dard d’un Phénicien perça sa poitrine ; les rênes lui échappèrent des mains ; il tomba de son char sous les pieds des chevaux. […] Voici comment il exprime sa joie : Il se lève, il retombe, et soudain se relève ; Se traîne quelquefois sur de vieux ossements, De la mort qu’il veut fuir horribles monuments, Quand tout à coup son pied trouve un léger obstacle, Il y porte la main. […] Au pied de ses remparts quel intérêt m’appelle ?