Ton génie alarmé te parle par ma bouche : Il me pousse, il me presse, il me jette à tes pieds. […] Il semblait à son gré gouverner le tonnerre, Foulait aux pieds ses ennemis vaincus. […] Les eaux autour de lui demeurent suspendues : Il foule aux pieds les nues, Et marche sur les vents. […] Toutes ces images sont vraiment sublimes, ainsi que celle, où le Poète grec peint la Discordec, ayant La tête dans les cieux et les pieds sur la terre. […] Rousseau l’a fort bien imitée dans ces beaux vers de l’Ode au prince Eugène, en parlant de la Renommée : Quelle est cette Déesse énorme, Ou plutôt ce monstre difforme, Tout couvert d’oreilles et d’yeux, Dont la voix ressemble au tonnerre, Et qui des pieds touchant la terre, Cache sa tête dans les cieux ?