L’arbre tient bon ; le roseau plie : Le vent redouble ses efforts : Il fait si bien qu’il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. […] Content de ses douceurs, errant parmi les bois, Il regarde à ses pieds les favoris des rois ; Il lit, au front de ceux que le luxe environne, Que la fortune veut ce qu’on croit qu’elle donne. […] Ce jour mémorable l’atteste ; Jour qui borna le cours funeste De nos revers multipliés Et qui ressuscitant ta gloire, A, par les droits de la victoire, Mis ta rivale sous tes pieds. […] Tu fouleras aux pieds leurs veines déchirées ; Et les chiens tremperont leurs langues altérées Dans les flots de leur sang. […] On peut employer dans les airs des vers de toute mesure, à l’exception de ceux de douze pieds : la majesté du vers alexandrin ne fournirait point assez aux chutes et à la vivacité d’un air de mouvement.