C’est elle qui lui apprend les égards que prescrivent les temps, les lieux, les personnes et mille circonstances qui se rapportent plus ou moins au sujet ; c’est ce qu’on nomme bienséances oratoires. […] Ceux même qui ne le connurent pas, pleureront Germanicus, vous le vengerez, vous, si vous teniez plus à sa personne qu’à sa fortune. […] Elle fait le tableau des vertus ou des vices, des qualités ou des défauts d’une personne. […] Dans le premier cas, on veut faire entendre que la personne ou la chose dont on parle, excelle sur toutes celles qui sont comprises sous le nom commun. […] Peut-être aussi Démosthène en mesurait-il le degré d’importance à la difficulté qu’il avait éprouvée de régler certaines inflexions de voix et de corriger certains mouvements disgracieux de sa personne, et c’est là le sentiment de Cicéron.