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79. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Peut-être aussi M. de La Harpe attachait-il à ces pièces de concours plus d’importance qu’elles n’en comportaient naturellement ; et personne n’a mieux senti, dans un âge plus avancé, que s’il n’est pas absolument nécessaire d’avoir produit soi-même des chefs-d’œuvre, pour avoir un avis sur ceux des autres, il ne faut pas, du moins, que la faiblesse réelle des ouvrages du critique contraste trop sensiblement avec la sévérité d’une censure qui n’épargne rien. […] On a vu avec peine quelques pages seulement renfermer l’analyse de tout Molière, et un demi-volume consacré à Beaumarchais ; deux volumes à l’analyse de quelques tragédies de Voltaire ; un gros volume, à l’examen de quelques opéras-comiques que personne n’a jamais songé à lire, etc. […] Le succès de son ouvrage eût alors été incontestable, et les gens de lettres eussent applaudi au talent, comme les personnes religieuses aux intentions de l’auteur. […] J’ai assez étudié M. de Chateaubriand, je fais de son rare talent un cas assez distingué, et j’estime assez sa personne pour me permettre de hasarder ici quelques idées que je soumets à mon tour à sa critique. […] avec autant de bonheur que de justesse ; qui donnent à des vers charmants, à des tableaux pleins de mouvement et de variété, l’exactitude d’une prose rigoureusement didactique, et personne ne leur contestera sans doute le titre de poètes : on ne leur interdira pas plus un rang au Parnasse qu’un genre dans les poétiques élémentaires.

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