Le seul regret qu’on puisse éprouver, c’est que le poète de Louis XIV n’ait pas mieux pénétré l’essence de la poésie orientale, qu’il ne se soit pas davantage rapproché des livres saints, ce qui lui aurait permis de donner à certaines parties plus d’originalité et plus de grandeur. […] Me sera-t-il permis de me joindre à vos vœux ? […] Le personnage allégorique de la Piété paraît bien grave, après ces charmantes fictions de la Nuit, de la Mollesse, de la Chicane ; la fin du poème ne semble faite que pour amener l’éloge du président de Lamoignon, et pour permettre à l’auteur « de mouiller de larmes un ouvrage de pure plaisanterie ». […] Mais un auteur malin, qui rit et qui fait rire, Qu’on blâme en le lisant, et pourtant qu’on veut lire, Dans ses plaisants accès qui se croit tout permis, De ses propres rieurs se fait des ennemis. […] C’est bien fait, mon garçon ; la chose t’est permise.