Le sixain suivant de Boileau est d’un caractère tout différent : ce n’est plus la pensée, c’est la sensibilité qui en fait le mérite ; on l’appelle alors un madrigal et non pas une réflexion : Voici les lieux charmants où mon âme ravie Passait à contempler Silvie, Ces tranquilles moments, si doucement perdus. […] Je vous aimais, Iris, et j’osais vous le dire : Les dieux, à mon réveil, ne m’ont pas tout ôté : Je n’ai perdu que mon empire. […] Il veut m’anéantir, et mon malheur est tel, Qu’en le perdant je perds presque toute existence. […] dit-elle à son amie, Avant toi si je perds la vie, Souviens-toi De moi. » Soudain l’avalanche sauvage Roule et l’entraîne dans son sein.