Ay je passé parmy tant de dangers, Tant traversé de pays estrangers, Souffert la faim, la soif, le chaut, le froid, Et devant toy tousjours cheminé droict, Ay je vescu, vescu si longuement, Pour me mourir107 si douloureusement ? […] Ne m’as tu pas de mon pays tiré ? […] Regret du pays Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy la qui conquit la toison125, Et puis est retourné, plein d’usage126, et raison, Vivre entre ses parens le reste de son aage !