La Fontaine a défini la Cour d’une manière piquante et précise : Je définis la cour un pays où les gens, Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu’il plaît aux gens, ou s’ils ne peuvent l’être, Tâchent au moins de le paraître : Peuple caméléon, peuple singe du maître. […] Buffon voulant présenter le Tableau de l’Arabie Pétrée, énumère si bien tout ce qui caractérise ce pays, que la peinture en est des plus attristantes. […] Lorsque David, un si grand guerrier, déplora la mort de deux fameux capitaines qu’on venait de perdre, il leur donna cet éloge : « Plus vites que les aigles, plus courageux que les lions. » C’est l’image du prince que nous regrettons ; il paraît en un moment comme un éclair dans les pays les plus éloignés ; on le voit en même temps à toutes les attaques, à tous les quartiers. […] La Perte d’un Ami Sa mort eût été utile à son pays et funeste aux ennemis, je l’aurais moins regretté ; mais le perdre au milieu des délices d’un quartier d’hiver ! […] Mais le lendemain, quand il alla les visiter, elles avaient disparu ; on les retrouva bientôt attachées au mât du vaisseau qui les avait apportées d’Europe. » L’amour de la patrie, l’attachement au pays qui nous a vus naître, a été délicieusement caractérisé par Chateaubriand ; ce sentiment a été aussi développé avec vigueur par J.