S’il est, dans notre histoire moderne, une époque qui puisse se comparer à celle où les Hébreux captifs gémissaient sur un sol étranger, ce sera celle, sans doute, où des milliers de Français, exilés de leur patrie par la force des circonstances, allèrent porter leurs talents, leur fortune et surtout leurs regrets dans les contrées lointaines. […] Et vos corps glorieux, rappelés à la vie, Renaîtront, possesseurs d’une heureuse patrie, Toujours inaccessible aux tempêtes du sort, Aux traits de la douleur, à la faulx de la mort. […] Noémi, sans époux, sans enfants, veut retourner mourir dans sa patrie, et presse ses filles Ruth et Orpha de la laisser suivre son projet.