Ne serait-ce point parce que vous êtes ici-bas déplacé, que vous êtes fait pour le ciel, que votre cœur est plus grand que le monde, que la terre n’est pas votre patrie, et que tout ce qui n’est pas Dieu n’est rien pour vous ? […] C’est au milieu des pompes de la cour, assise sur le trône qu’elle partage avec un monarque d’une religion étrangere, que la tendre Esther se rappelle son Dieu, sa patrie et ses frères infortunés : Hélas ! […] Dans la phrase de Bossuet sur la reine Henriette, ou peut dire que cette princesse est exilée en France, toute Française qu’elle est, puisqu’elle est établie en Angleterre, et que le pays où elle règne est devenu sa patrie. […] — C’est là tout mon désir. — Il est louable, et j’aime Que l’on serve à la fois la patrie et soi-même. […] Massillon est un modèle parfait de style périodique : « Si tout doit finir avec nous, si l’homme ne doit rien attendre après cette vie, et que ce soit ici notre patrie, notre origine, et la seule félicité que nous pouvons nous promettre, pourquoi n’y sommes-nous pas heureux ?