La famille du laboureur ……………… Mais le milieu du jour au repas les rappelle : Ils couchent sur le sol le fer ; l’homme dételle Du joug tiède et fumant les bœufs, qui vont en paix Se coucher loin du soc sous un feuillage épais. […] Sa pauvre âme du moins s’en ira plus en paix, Si vous l’accompagnez de vos derniers souhaits. […] De cet asile de travail, de silence et de paix, le curé doit peu s’éloigner pour se mêler aux sociétés bruyantes du voisinage ; il ne doit que dans quelques occasions solennelles tremper ses lèvres avec les heureux du siècle dans la coupe d’une hospitalité somptueuse ; le reste de sa vie doit se passer à l’autel, au milieu des enfants auxquels il apprend à balbutier le catéchisme, ce code vulgaire de la plus haute philosophie, cet alphabet d’une sagesse divine, dans les études sérieuses, parmi les livres, société morte du solitaire ; le soir, quand le marguillier a pris les clefs de l’église, quand l’Angelus a tinté dans le clocher du hameau, on peut voir quelquefois le curé, son bréviaire à la main, soit sous les pommiers de son verger, soit dans les sentiers élevés de la montagne, respirer l’air suave et religieux des champs et le repos acheté du jour, tantôt s’arrêter pour lire un verset des poésies sacrées, tantôt regarder le ciel ou l’horizon de la vallée, et redescendre à pas lents dans la simple et délicieuse contemplation de la nature et de son auteur. […] Je lis ailleurs dans M. de Lamartine : « Voilà le toit que ma mère appelait avec tant d’amour sa Jérusalem, sa maison de paix !