Domairon réunit sous le nom de poésies fugitives un certain nombre d’ouvrages en vers, souvent fort différents de genre et de caractère, et qui ne se ressemblent à peu près en rien, sinon en ce qu’ils sont de très petite dimension, savoir, les énigmes, logogriphes et charades ; les épigrammes, madrigaux et sonnets ; le rondeau, le triolet, l’épitaphe, l’inscription, l’épithalame et la chanson. […] Tout le monde connaît ce madrigal de Voltaire à la marquise de Pompadour qu’il avait vue dessiner une tête : Pompadour, ton crayon divin Devait dessiner ton visage : Jamais une plus belle main N’aurait fait un plus bel ouvrage ; et cet autre à la princesse Ulrique de Prusse, depuis reine de Suède : Souvent un peu de vérité Se mêle au plus grossier mensonge.