Que de Livres de l’Orateur, depuis Cicéron jusqu’à Timon et Gorgias48 ! […] Dans la thèse, l’écrivain établit les principes de la doctrine que la suite est destinée à développer, comme dans la narration l’orateur établit les faits de la cause. […] Exalté par la passion, le poëte ou l’orateur décrit-il, non plus ce que nous voyons avec lui, mais ce qu’il voit seul dans sa pensée ; reproduit-il, non la réalité des choses, mais les fantômes de l’imagination ; évoque-t-il pour les faire mouvoir, agir, répondre, interroger, les absents, les morts, les êtres inanimés et surnaturels ; c’est la prosopopée. […] Le Livre des orateurs, par Timon, 12e édit. ; Bruxelles, Jamar, 1843. — Éloquence et improvisation, art de la parole oratoire, par Gorgias ; Paris, 1846.