Assurément, il y a dans les poésies de Lamartine de riches et brillantes descriptions, des narrations suaves et touchantes, des morceaux lyriques aussi irréprochables qu’élevés, mais, en même temps, il s’y trouve des passages, et, entre autres, une certaine dédicace à Maria Anna Elisa où s’accumulent les métaphores les plus fausses et les plus incohérentes que l’on puisse rencontrer : Doux nom de mon bonheur, si je pouvais inscrire Un chiffre ineffaçable au socle de ma lyre, C’est le tien que mon cœur écrirait avant moi, Ce nom où vit ma vie et qui double mon âme ; Mais pour lui conserver sa chaste ombre de femme, Je ne l’écrirais que pour toi. […] Je conçois que, si la femme aimée vous rend parfaitement heureux, vous puissiez dire que son nom est celui de votre bonheur ; mais ce que je ne conçois pas, c’est que votre cœur écrive avant vous le chiffre de ce nom, et que vous prétendiez conserver à ce chiffre ou à ce nom une chaste ombre de femme.