Je les vois, prodiguant leur vie, Chercher ces combats meurtriers Couverts de fange et de lauriers, Et pleins d’honneur et de folie ; Je vois briller au milieu d’eux Ce fantôme nommé la Gloire, A l’œil superbe, au front poudreux, Portant au cou cravate noire, Ayant sa trompette en sa main, Sonnant la charge et la victoire, Et chantant quelques airs à boire Dont ils répètent le refrain1. […] Entends-tu murmurer ce sauvage algébriste, A la démarche lente, au teint blême, à l’œil triste, Qui, d’un calcul aride à peine encore instruit, Sait que quatre est à deux comme seize est à huit ? […] Il dit ailleurs, en parlant de Paris : Mes yeux, après trente ans, n’ont vu qu’un peuple aimable, Instruit, mais indulgent, doux, vif, sociable. […] Heureux qui regarde d’un œil tranquille tous ces grands événements du meilleur des mondes possibles !