Vers l’horizon obscur tel le soleil naissant Jette à peine, au milieu des vapeurs nébuleuses, De timides rayons et des lueurs douteuses ; Ou tel, lorsque sa sœur offusque ses clartés, Pâle, et portant le trouble aux rois épouvantés, Il épanche à regret une triste lumière, Des désastres fameux sinistre avant-courrière ; Mais à travers la nuit qui nous glace d’effroi, Tous les astres encore reconnaissent leur roi7. […] Dans cette nuit affreuse, environné d’éclairs, Le roi des dieux s’assied sur le trône des airs. […] S’il faut qu’elle consente au vent qui nous menace, La tempête pour moi vaut mieux que la bonace : Et ce courroux des flots, ce péril que tu crains, Nuit à mes ennemis, et sert à mes desseins.