La Fontaine nous en fournit plusieurs exemples dans sa fable intitulée les Lapins : À l’heure de l’affût, soit lorsque la lumière Précipite ses traits dans l’humide séjour, Soit lorsque le soleil entre dans sa carrière, Et que, n’étant plus nuit, il n’est pas encor jour, Au bord de quelque bois sur un arbre je grimpe ; Et, nouveau Jupiter, du haut de cet Olympe, Je foudroie à discrétion Un lapin qui n’y pensait guère. […] Comme une lampe d’or dans l’azur suspendue, La lune se balance aux bords de l’horizon ; Ses rayons affaiblis dormant sur le gazon, Et le voile des nuits sur les monts se déplie. […] Ménalque descend son escalier, ouvre la porte pour sortir ; il la referme ; il s’aperçoit qu’il est en bonnet de nuit ; et venant à mieux s’examiner il se trouve rasé à moitié ; il voit que son épée est mise du côté droit, que ses bas sont rabattus sur ses talons, et que sa chemise est par-dessus ses chausses. […] Le signal est donné sans tumulte et sans bruit : C’était à la faveur des ombres de la nuit, Etc.