Il le représente plein de courage et de vertu ; il vous intéresse pour lui ; il veut le faire aimer ; il vous engage à craindre pour sa vie ; il vous montre son père accablé de vieillesse et alarmé des périls de ce cher enfant ; il vous fait voir la nouvelle épouse de ce jeune homme, qui tremble pour lui ; vous tremblez avec elle. […] Gardons-nous bien ici d’être confus, entortillés, équivoques : point de locution nouvelle, point de digressions ; commençons et finissons où il convient, sans rien oublier de ce qui tient au sujet. […] Il s’humilia sous la main qui s’appesantissait sur lui ; sa foi ôta même à ses malheurs la nouvelle amertume que le long usage des prospérités leur donne toujours : sa grande âme ne parut point émue ; au milieu de la tristesse et de l’abattement de la cour, la sérénité seule de son auguste front rassurait les frayeurs publiques. » IV. […] ô nuit effroyable, où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle, Madame se meurt, Madame est morte ! […] À cette nouvelle : Gorgias, dit-il, fidèle gouverneur de mes enfants, cachez-les, veillez sur eux, et faites qu’ils puissent arriver à l’adolescence !