Je ne sache pas qu’on ait rendu nettement raison de ce fait, qui tient à la nature même des différentes figures que je viens de nommer. […] Ainsi l’on nomme juif ou arabe celui dont on veut blâmer l’impitoyable avarice ; grec, l’homme qui trompe au jeu ; ermite, celui qui recherche la solitude ; bénédictin, l’homme savant et studieux, etc. […] Je rattacherais plutôt à la métonymie la figure qu’on nomme métalepse. […] C’est ce qu’on nomme catachrèse, trope par lequel un mot est pris, de nécessité, dans un sens imitatif, extensif, abusif. […] Vous nommez le bourreau l’exécuteur des hautes œuvres, euphémisme ; autrefois, quand un pauvre demandait l’aumône, et qu’on ne pouvait ou qu’on ne voulait pas la lui faire, on lui répondait : Dieu vous assiste, euphémisme ; il a vécu, disaient les anciens, pour il est mort, euphémisme, c’est-à-dire périphrase ou métalepse.