Il suffira de nommer ses principaux représentants : Shakespeare en Angleterre, au xvie siècle ; Calderon en Espagne, au xviie ; Schiller et Gœthe en Allemagne, au xviiie . […] Ainsi, veut-on connaître le vrai langage des héros tragiques qu’enflamment l’amour de la patrie et une ardeur insatiable pour la gloire, qu’on écoute parler Horace dans la tragédie de Corneille (II. 2), lorsque Curiace, en le félicitant de ce que Home l’a nommé avec ses deux frères pour le combat, ne peut s’empêcher de lui témoigner ses craintes pour Albe, sa patrie. […] Il est souvent mélangé de comique, et prend quelquefois entièrement ce dernier caractère : on le nomme alors mélodrame comique. […] Chez les Grecs nous nommerons Eschyle, Sophocle et Euripide, dans la tragédie ; Aristophane et Ménandre, dans la comédie. […] Parmi les tragiques étrangers, nous nommerons Shakespeare, Dryden et Otway, en Angleterre ; Lessing, Schiller, Gœthe, Werner et Kotzebue, en Allemagne ; Cervantès, Lope de Vega et Calderon, en Espagne ; Maffei, Métastase, Alfieri et Manzoni, en Italie.