Je reconnais mon sang à ce noble courroux : Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte. […] ) Mon nom dans nos succès s’étais mis assez haut Pour faire quelque bruit sans beaucoup d’injustice ; Et je suivrais encore un si noble exercice, N’était que l’autre hiver, faisant ici ma cour2, Je vous vis, et je fus retenu par l’amour. […] Vaincre dans les combats, commander dans l’armée, De mille exploits fameux enfler ma renommée, Et tous ces nobles soins qui m’avaient su ravir Cédèrent aussitôt à ceux de vous servir… Acte I, Scène V. […] Est-il quelque faiblesse, est-il quelque action Dont un cœur vraiment noble ait plus d’aversion, Puisqu’un seul démenti lui porte une infamie Qu’il ne peut effacer s’il n’expose sa vie, Et si dedans le sang il ne lave l’affront Qu’un si honteux outrage imprime sur son front ? […] Chef était alors le synonyme de tête. — Excepté ce terme tombé en désuétude, remarque ici La Harpe, « y a-t-il dans tout ce morceau, si vigoureux, si animé, si pathétique, un seul mot au-dessous du style noble ; et, en même temps, y en a-t-il un seul qui ne soit dans la nature et la vérité ?