La nature de cette guerre, la nécessité de n’en confier la conduite qu’à un général habile, et le choix de ce général ; voilà le plan et la division naturelle de ce discours, l’un des plus beaux de Cicéron. […] « Pendant ces dernières années, quel endroit, dans toute l’étendue de la mer, a été assez fortifié par l’art, pour qu’on y fût en sûreté ; assez défendu par la nature, pour qu’on y échappât à la violence ? […] « C’est avec regret, César, que j’ai entendu souvent de votre bouche ce mot qui par lui-même est plein de sagesse et de grandeur : J’ai assez vécu, soit pour la nature, soit pour la gloire. Assez pour la nature, si vous voulez, assez même pour la gloire, j’y consens ; mais non pas pour la patrie, qui est avant tout.