Or, cent ans plus tard, après une lutte héroïque de huit années, toute la Gaule avait cessé d’être une nation pour devenir une province romaine. […] Si Charlemagne fut assez puissant pour communiquer une apparence d’unité factice à tant de nations hostiles et rapprochées artificiellement, ce faisceau ne tarda pas à se rompre dans les mains débiles de ses successeurs, et la conséquence de cette dissolution politique fut la confusion des langues ; ou plutôt, chaque province eut la sienne, aussi indépendante des autres que les seigneurs féodaux l’étaient eux-mêmes, en face d’une royauté trop faible encore pour attenter à leurs droits. […] Le nom des Francs représente déjà dans l’Orient toutes les nations de l’Occident.