C’est à la mort de Caton et de Brutus que commence, à Rome, l’histoire de la philosophie stoïcienne ; ce sont les premiers martyrs du stoïcisme, et des martyrs inutiles. […] Ces hommes mouraient aussi avec courage ; mais il y eut dans leur mort autre chose encore que le stoïcisme n’eut jamais. […] — Rien moins, Thraséas, que d’aider par sa mort à régénérer le monde, et de verser son sang pour Dieu. […] Sa mort est une de ces morts bénies qui changeront le monde ; la vôtre est un beau et inutile spectacle. Le stoïcisme romain a vécu et est mort les bras croisés : c’est là son tort et son malheur.