L’allégorie se distingue de la métaphore en ce qu’elle ne porte pas seulement sur un mot comme cette dernière, mais sur tous les mots d’une phrase ou d’un morceau, car cette figure peut s’étendre à des sujets entiers, pourvu qu’ils ne soient pas trop étendus. Quand elle s’étend à un morceau entier, elle prend le nom de composition allégorique. […] Nous terminerons cet article en indiquant comme plus particulièrement remarquables, sous le rapport de l’harmonie imitative, les morceaux suivants : Les derniers moments du sage : ni l’or ni la grandeur… ; dans un chemin montant… par La Fontaine ; la mort d’Hippolyte : un effroyable cri… ; le commencement de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre et la fin de celle du grand Condé ; la cantate de Circé ; la Tempête, par Saint-Lambert ; le Vol de l’hirondelle, par Buffon. […] Sans elles la composition est décousue et formée de morceaux qui se rapprochent et ne s’unissent pas, qui se succèdent et ne se suivent pas, qui ne font jamais un tout, et qui ressemblent, dit Quintilien, à ces corps de figure ronde qui ne peuvent jamais s’emboîter parfaitement et cadrer juste les uns avec les autres.