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135. (1854) Éléments de rhétorique française

L’autorité des empereurs s’établit dans toutes les parties de ce vaste pays, et les colonies romaines dont il fut couvert devinrent autant d’écoles où les Gaulois apprirent les lois, les mœurs, et par conséquent la langue de leurs vainqueurs. […] Il résista à ceux qui voulaient qu’il traitât les Grecs comme maîtres et les Perses comme esclaves ; il ne songea qu’à unir les deux nations, et à faire perdre la distinction du peuple conquérant et du peuple vaincu ; il abandonna, après la conquête, tous les préjugés qui lui avaient servi à la faire ; il prît les mœurs des Perses, pour ne pas désoler les Perses en leur faisant prendre les mœurs des Grecs. […] Le Tellier, et, pour y parvenir, il s’occupe moins des qualités qui appartenaient au chancelier, que des défauts qui lui étaient étrangers : « Les plaisirs ne troublèrent pas la discipline de ses mœurs ni l’ordre de ses exercices. […] C’est là que l’orateur cherche à donner à ceux qui l’écoutent une bonne opinion de son caractère, et qu’il intéresse en sa faveur par la probité, la franchise, la modestie, et ce que les rhéteurs appellent les mœurs. […] vous dirait-il, une vie oisive, et des mœurs inutiles et errantes ?

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