Le Créateur, toujours attentif à soulager par un bienfait chacun des malheurs de la nature, t’opposa seule à toutes les peines des humains. […] Et l’amour s’appelle piété, tendresse, respect, reconnaissance, admiration, suivant que l’objet aimé nous présente des malheurs qui nous touchent, des bienfaits qui nous attirent, des actions qui nous enchantent ou nous étonnent. […] Jusqu’au dernier soupir de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments mon inutile vie. […] Qui t’amène en des lieux où l’on fuit la présence Voilà de ton amour le détestable fruit : Tu m’apportais, cruel, le malheur qui te suit. C’est toi dont l’ambassade, à tous les deux fatale, L’a fait pour son malheur pencher vers ma rivale.