Nul doute que la théorie, séparée de la pratique, ne soit d’une utilité médiocre ; mais réunies et enseignées simultanément par un maître habile, la théorie et la pratique se prêtent un mutuel secours. Nous supposons donc toujours, en donnant ces règles, que l’élève cherche à les appliquer, en s’essayant lui-même à composer, à l’imitation des grands maîtres. […] Quand ce petit travail, est fini, le maitre, en le corrigeant, fait toutes les observations nécessaires, indique les défauts et les moyens de les éviter, et donne les principes qui sont à la portée de l’élève. […] En pensant avec le maitre, l’élève s’enhardit, s’excite, et découvre plus promptement les secrets du langage et de la composition. […] Le goût des élèves se forme en partie sur la foi du maître et sur celle des critiques dont ils font la lecture ; mais il faut aussi qu’ils s’habituent à juger par eux-mêmes.