Il est facile de remarquer combien ce rhythme, ainsi que le précédent, est disgracieux, employé seul, il fait au contraire très bon effet quand on le mêle à un autre, comme dans cette strophe de Chateaubriand : Combien j’ai douce souvenance Du joli lieu de ma naissance ! […] Mais dans les exemples suivants, les césures ne sont que de plates chutes où l’affectation se mêle à la nullité du but : Je m’endors, et ma sœur, et mon père éperdus Se disaient : « Il s’endort pour ne s’éveiller plus. » Auprès d’elle le chef de l’agreste sénat Et le sage vieillard qui lui donna la vie Marchent ; — d’un chœur pieux, etc. […] Ainsi arrangées, ces rimes s’appellent aussi rimes mêlées. […] Les vers sont libres quand on admet dans une composition des vers de différentes mesures, et que les rimes sont mêlées suivant le goût ou le caprice du poète. […] Dans tous ces petits genres de composition, l’écrivain est libre de mêler et de croiser les rimes suivant les préceptes énoncés plus haut ; mais dans les sujets relevés il n’emploiera que des rimes plates.