Qu’il vienne ce général amolli par une longue paix, avec ses soldats levés à la hâte, avec ses hommes revêtus de la toge pour manier les armes ! […] Dans une longue durée de vie, il faut s’attendre à voir et à supporter beaucoup de choses contre son gré. […] « Quant à moi, Lacédémoniens, je ne comprends rien aux longs discours des Athéniens. […] Épuisés par de longues marches à travers nos immenses déserts, tourmentés par la faim et la soif, ne pouvant supporter le poids de leurs armes, égarés dans ces lieux qui leur sont inconnus, ils nous sont livrés par les dieux, comme enchaînés. […] Conduis-moi plutôt dans ta patrie ou à quelque port de l’Eubée : la route ne sera pas longue pour gagner le mont Trachine, et m’offrir aux regards d’un père chéri.